A l’approche de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai 2018, sur le thème “tabac et cardiopathies”, une étude portée par une équipe française rappelle, avec force, l’impact des recommandations européennes de prévention des risques cardiovasculaires sur la mortalité cardiovasculaire et globale.
Le score d’adhésion a été évalué chez 1 311 sujets sains âgés de 35 à 64 ans (73% d’hommes). D’après les données enregistrées, une meilleure adhésion aux recommandations européennes de prévention cardiovasculaire était associée à une moindre mortalité cardiovasculaire et totale à long terme. Or parmi ces recommandations, figure en 1ère position le contrôle du facteur de risque majeur : le tabac.
Cette recommandation comporte en effet des informations sur le tabac, l’alcool, l’activité physique, l’indice de masse corporelle, la pression artérielle, le LDL cholestérol, le HDL cholestérol, la glycémie à jeun et les caractéristiques nutritionnelles.
Les principaux résultats de l’étude suggèrent à cet égard qu’un âge élevé, être un homme, habiter dans le Nord de la France, fumer, présenter de l’hypertension ou suivre un traitement hypotenseur, présenter une glycémie plus élevée et une consommation basse d’acides gras polyinsaturés, étaient associés à une mortalité cardiovasculaire et à une mortalité totale plus élevée. Par ailleurs, un faible niveau d’éducation, une consommation d’alcool trop importante (≥3 verres par jour chez les hommes et ≥2 verres par jour chez les femmes) la sédentarité, un IMC élevé et un taux de HDL cholestérol bas, étaient quant à eux associés à une augmentation de la mortalité totale.
Référence : BEH n°10, 24 avril 2018, “L’adhésion aux recommandations européennes de prévention cardiovasculaire est associée à une diminution de la mortalité totale et cardiovasculaire en France”, Émilie Bérard, Vanina Bongard, Bernadette Haas, Jean Dallongeville, Marie Moitry, Dominique Cottel, Jean-Bernard Ruidavets, Jean Ferrières
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