Parce qu’ils parviennent à susciter la parole sans la dévoyer par l’image, ces documentaires sonores ont la force du thème qu’ils ont choisi. Ils donnent libre cours aux témoignages des individus qu’ils rencontrent, qui semblent s’y exprimer en confiance.
Ces échantillons sonores que livrent les usagers parlent des produits, des effets ressentis, de l’entrée dans les consommations… Ça et là, des soignants prennent la parole aussi, ils évoquent la souffrance morale des patients, à distance des images fausses qui font du toxicomane un individu dangereux et instable. C’est la ville aussi, Paris, Liège, ses arcanes, ses transformations urbaines et politiques qui apparaît en filigrane comme l’espace où s’initient et perdurent les usages.